quarta-feira, 10 de novembro de 2010

Esprit de Justice

foto copiada do L'Express.fr


"Il s’appelle Mauricio Lopes Lima. Son nom évoque les années noires du Brésil, celle de la dictature militaire au cours de laquelle des centaines de Brésiliens ont trouvé la mort, tandis que des milliers d’autres ont été détenus ou torturés entre 1964 et 1985. Aux côtés de trois autres co-accusés, cet ancien capitaine doit aujourd’hui répondre des crimes commis pendant sa participation à l’opération Bandeirante, la campagne de répression contre les dissidents menée par l’armée entre 1969 et 1970, et en particulier d’actes de torture commis à l’encontre de Dilma Rousseff, la présidente récemment élue du Brésil.
Arrêtée en 1970 par la police militaire après trois ans de lutte clandestine au sein d’un groupe de résistance étudiante, Dilma Rousseff a passé trois ans dans la prison de Tiradentes, où elle a été systématiquement battue, soumise à des décharges électriques et obligée de rester pendant des heures sur le “perchoir du perroquet”, une position douloureuse dans laquelle le prisonnier, les poignets liés aux chevilles, est suspendu à une barre au-dessus du sol.
Ne pouvant être rendu pénalement responsable de ses activités passées, Lima est poursuivi au civil par le parquet fédéral de l’Etat de Sao Paulo qui réclame le retrait de sa pension militaire ainsi que des dommages et intérêts pour les victimes de ses crimes présumés. En effet, la Cour suprême brésilienne a récemment confirmé la loi d’amnistie de 1979 pour les crimes commis par des civils et des militaires pendant la dictature. C’est grâce à cette loi que Carlos Alberto Brilhante Ustra, ancien commandant de l’unité DOI-CODI, la police secrète brésilienne, en charge des opérations de répression de 1970 à 1985, a été exempté de peine de prison après avoir été déclaré coupable de torture en octobre 2008.

Vingt-cinq ans après le retour de la démocratie, la “Lei da Anistia” continue de susciter la polémique au sein de la société brésilienne. Promulguée pendant la dictature et exigée à l’époque par des milliers de manifestants, elle avait constitué une étape importante dans la transition du Brésil vers un régime démocratique. Elle octroyait l’amnistie à la fois aux militaires et à leurs opposants, permettant le retour au Brésil des exilés et la libération des prisonniers politiques mais protégeant aussi les tortionnaires à l’œuvre pendant le régime militaire.
Les familles des défunts et des disparus, ainsi que les survivants de la torture, réclament aujourd’hui sa révision et le jugement des responsables, à l’instar des procédures entamées en Argentine - qui a abrogé ses lois d’amnistie en 2005 - et plus récemment en Uruguay. Il y quelques jours en effet, la Cour suprême uruguayenne a déclaré anticonstitutionnelle l’application de la loi d’amnistie à une vingtaine d’affaires dans lesquelles est impliqué l’ancien dictateur Juan Maria Bordaberry."
in "Le Monde - Le blog de Isabelle Tallec"

Espírito de Justiça!

2 comentários:

  1. Só um beijo.
    Não tenho tempo para mais...

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  2. Caro João,
    Obrigada pelo beijo que retribuo. Sei que tens andado ocupadíssimo com as tuas dezenas de admiradoras!:) Se não te visito mais vezes não é por te ter esquecido mas porque o tempo também me falta. Prometo-te dar um salto ao "Grifo" ainda hoje.

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