Em tempo: vale a pena ler o que disse Jacques Attali ao "L'Express" no passado dia 16:
"Le problème n’est plus grec
La crise financière grecque n’est plus ni grecque ni financière. C’est une crise politique de l’Europe tout entière. Sa solution n’est plus financière. Elle est politique. Elle n’est plus à Athènes. Elle est à Bruxelles. L’enjeu est maintenant franco-allemand.
La Grèce ne pourra jamais rembourser ses dettes. Les multiples plans d’aide à la Grèce, s’ils sont parvenus jusqu’à maintenant à éviter le défaut, n’ont pas permis d’apurer le passif à long terme. L’on doit affronter une évidence, que l’on connaît depuis longtemps : aucune zone monétaire commune ne peut durer sans un pays dominant (comme la zone Franc) ou sans une forme de fédéralisme (comme aux États-Unis). L’on ne peut sortir de la crise actuelle par une sortie de la Grèce de l’Euro, qui mettrait à mal en quelques jours, à nouveau, le système bancaire européen, et augmenterait la dette publique des autres pays européens. Enfin, l’on ne peut demander à la Grèce un miracle, qui serait de régler en quelques mois 30 ans de laxisme politique.
L’on peut encore longtemps épiloguer sur ce qu’il aurait fallu faire pour ne pas en arriver là.
Pour la Grèce, d’abord. Ne pas laisser la Grèce entrer dans l’Union Économique et Monétaire avec des chiffres faux. Ne pas laisser croitre au-delà du raisonnable une dette bien trop importante par rapport aux fondamentaux économiques du pays. Forcer les Grecs à mettre en place des institutions fiscales et économiques efficaces.
Pour l’Europe, ensuite. En plus de dix ans de Monnaie Unique, l’on aurait pu mettre en place un Ministre des Finances de l’Union pour contrôler efficacement la politique économique de chaque pays membre. L’Europe aurait pu mettre à contribution, bien plus qu’elle ne l’a fait, les grandes banques européennes, dont tout indique – y compris le niveau des rémunérations qui sont présentement versées à leurs traders et dirigeants – qu’elles ont les moyens de faire face. Enfin, parce que l’on sort d’une crise par l’innovation et la croissance, l’Europe aurait pu mettre en place un programme de soutien massif aux investissements de croissance de l’industrie européenne : lancer de nouveaux Airbus du rail, des télécommunications, de la voiture électrique ou de la génomique. Prendre des décisions européennes de nouveau courageuses.
Pour tout cela, il est trop tard. Si l’on laisse la Grèce faire faillite, c’est l’Euro qui disparaîtra. C’est le principe même de l’Union européenne qui sera en cause. Le chômage augmentera encore, y compris en Allemagne qui bénéficie à ce jour d’un Euro sous-évalué par rapport à son économie.
Si l’on laisse la Grèce faire faillite, une crise économique et politique pire que celle de 2008 nous attend. Il faut donc changer de perspective. Ne plus penser au problème grec, mais au problème de l’Union européenne. Les solutions existent, il est urgent d’avoir le courage politique de les mettre en œuvre :
1.Mettre en place un Ministre des Finances européen ;
2.Lancer un « plan Brady européen » qui consisterait à émettre des bons du trésor européen permettant :
a.un financement sur 20 ans des problèmes de dette de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande.
b.un Grand Emprunt européen pour les investissements d’avenir de l’Union.
3.Ces dettes seraient remboursées par la levée d’un impôt européen, une TVA européenne complémentaire d’assise large et de taux modeste (1%).
Il est urgent pour l’Europe de trouver une solution de sortie par le haut, permettant de sortir réellement de la crise et non de la repousser, telle la mise en place d’un « plan brady européen concerté, et de parvenir à relancer l’innovation par la mise en œuvre d’un grand emprunt européen". Le 16 juin 2011
La Grèce ne pourra jamais rembourser ses dettes. Les multiples plans d’aide à la Grèce, s’ils sont parvenus jusqu’à maintenant à éviter le défaut, n’ont pas permis d’apurer le passif à long terme. L’on doit affronter une évidence, que l’on connaît depuis longtemps : aucune zone monétaire commune ne peut durer sans un pays dominant (comme la zone Franc) ou sans une forme de fédéralisme (comme aux États-Unis). L’on ne peut sortir de la crise actuelle par une sortie de la Grèce de l’Euro, qui mettrait à mal en quelques jours, à nouveau, le système bancaire européen, et augmenterait la dette publique des autres pays européens. Enfin, l’on ne peut demander à la Grèce un miracle, qui serait de régler en quelques mois 30 ans de laxisme politique.
L’on peut encore longtemps épiloguer sur ce qu’il aurait fallu faire pour ne pas en arriver là.
Pour la Grèce, d’abord. Ne pas laisser la Grèce entrer dans l’Union Économique et Monétaire avec des chiffres faux. Ne pas laisser croitre au-delà du raisonnable une dette bien trop importante par rapport aux fondamentaux économiques du pays. Forcer les Grecs à mettre en place des institutions fiscales et économiques efficaces.
Pour l’Europe, ensuite. En plus de dix ans de Monnaie Unique, l’on aurait pu mettre en place un Ministre des Finances de l’Union pour contrôler efficacement la politique économique de chaque pays membre. L’Europe aurait pu mettre à contribution, bien plus qu’elle ne l’a fait, les grandes banques européennes, dont tout indique – y compris le niveau des rémunérations qui sont présentement versées à leurs traders et dirigeants – qu’elles ont les moyens de faire face. Enfin, parce que l’on sort d’une crise par l’innovation et la croissance, l’Europe aurait pu mettre en place un programme de soutien massif aux investissements de croissance de l’industrie européenne : lancer de nouveaux Airbus du rail, des télécommunications, de la voiture électrique ou de la génomique. Prendre des décisions européennes de nouveau courageuses.
Pour tout cela, il est trop tard. Si l’on laisse la Grèce faire faillite, c’est l’Euro qui disparaîtra. C’est le principe même de l’Union européenne qui sera en cause. Le chômage augmentera encore, y compris en Allemagne qui bénéficie à ce jour d’un Euro sous-évalué par rapport à son économie.
Si l’on laisse la Grèce faire faillite, une crise économique et politique pire que celle de 2008 nous attend. Il faut donc changer de perspective. Ne plus penser au problème grec, mais au problème de l’Union européenne. Les solutions existent, il est urgent d’avoir le courage politique de les mettre en œuvre :
1.Mettre en place un Ministre des Finances européen ;
2.Lancer un « plan Brady européen » qui consisterait à émettre des bons du trésor européen permettant :
a.un financement sur 20 ans des problèmes de dette de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande.
b.un Grand Emprunt européen pour les investissements d’avenir de l’Union.
3.Ces dettes seraient remboursées par la levée d’un impôt européen, une TVA européenne complémentaire d’assise large et de taux modeste (1%).
Il est urgent pour l’Europe de trouver une solution de sortie par le haut, permettant de sortir réellement de la crise et non de la repousser, telle la mise en place d’un « plan brady européen concerté, et de parvenir à relancer l’innovation par la mise en œuvre d’un grand emprunt européen". Le 16 juin 2011
O apelo de Papandreou não deve preocupar muito a banca alemã... Não vejo direcção nem coragem política na Europa para ultrapassar este impasse. Não há políticos à altura de dizer aos cosmocratas e aos banqueiros: "basta". Veja-se o vergonhoso plano de "ajuda" à Grécia, que prevê a venda de várias ilhas... por isso acho muito bem que não o tenham cumprido. Algum português aceitaria vender as Berlengas, o Pico, a Graciosa, as Selvagens? E entretanto já há três grandes bancos franceses com o rating a descer. A incompetência é de tal ordem que já ninguém dá por isso. Que credibilidade merecem os economistas ortodoxos que, ao serviço dos interesses hegemónicos, a semana passada diziam que reestruturar a dívida era calote, irrealismo e conversa da "esquerda radical", e hoje têm o desplante de dizer que a reestruturação é inevitável - como João Duque e Cª!?
ResponderEliminarSe o saque prosseguir, virá o caos social. E começo a convencer-me que em Portugal também precisamos de caos, como na Grécia. Com a pobreza e o desemprego causado pelos oligarcas, há cada vez mais gente desejosa de ver a polícia de choque a ocupar as ruas, carros a arder, bancos destruídos, bairros sitiados...
Barroso, Trichet, Merkel, Sarkozy - que gente mais rasca e incompetente. Haveria de se poder julgá-los, como na Islândia!...
Uma afirmação que é uma dúvida. Gregos e Troianos.
ResponderEliminarJorge
Querido Francisco,
ResponderEliminarA UE chegou, hoje, a um acordo para desbloquear mais 10 mil milhões antes de Julho para salvar a Grécia da bancarrota na condição do novo governo aplicar mais um pacote de medidas draconianas. Os gregos vão ficar de tanga, não tenho duvidas, mas não creio que, depois das múltiplas privatizações anunciadas, os obriguem a vender ilhas.
Quanto ao caos, não penso que resolvesse fosse o que fosse. Mudar as mentalidades sim!
Sincera e honestamente, eu também creio que não é pela violência que se chega a um mundo melhor. Mas é preciso não pensarmos só nà violência dos manifestantes que usam paus, fisgas e cocktails molotov. Essa é a violência que causa impacto mediático e que pode ter consequências indesejáveis como, por exemplo, o aumento da repressão e da vigilância. Não quero um caos que sirva de caldo para as bactérias do fascismo. Refiro-me também à violência real e simbólica a que são sujeitos os trabalhadores despedidos, os desempregados que perdem o seu subsídio, os pensionistas que vêem as suas pensões de miséria congeladas e os medicamentos mais caros, os estudantes do superior que são forçados a abandonar porque as bolsas lhes foram retiradas, etc. A pobreza como punição e a punição à pobreza. Por isso, quando, por vezes, me interrogo se não precisaríamos de algum caos, como na Grécia, não é porque isso fosse resolver alguma coisa. A ideia não será resolver mas, antes, dissolver. Dissolver, justamente, mentalidades. Porque para isso - para mudar mentalidades - precisamos de educação e é a decência da educação que nos é, cada vez mais, recusada, como se depreende dàs alterações de currículo da última vaga de reformas que sofremos. As humanidades em crise são agora substituídas por aulas de"educação financeira". Precisamos pois de mudar mentalidades com o concurso de alguma efervescência social capaz de impressionar a consciência colectiva e que sirva como ruptura fundadora. Para que se acabe a crença enraizada de que, com os nossos ditos brandos costumes precisamos sofrer todas as afrontas e humilhações sem reacção. Veja, por exemplo, as "acampadas". Em pleno Rossio, onde ninguém estava a praticar actos de violência, a polícia municipal do socialista António Costa brutalizou uma série de miúdos, sem razão, pois até uma magistrada do Ministério Público que estava presente foi agarrada pelo pescoço e testemunhou. E a brutalidade dos mossos d'esquadra em Barcelona?
ResponderEliminarDissolver, sim, cara Helena...
Para os mais sagazes... SOLVE ET COAGULA
Tem muita razão Francisco. Tem havido muitas reacções mais ou menos pacificas, na Irlanda, em Portugal, na Espanha, na Itália e na Grécia sem falar nas revoluções árabes. O povo manifesta como pode e com as armas que tem a começar pelo voto (quando pode votar). O povo português não foi humilhado. Os políticos, sim, foram e bem.
ResponderEliminarTenhamos esperanças nos mais novos e num futuro melhor.
Urge "mudar mentalidades com o concurso de alguma efervescência social capaz de impressionar a consciência colectiva e que sirva como ruptura fundadora"
Um grande abraço e beijinhos de Paris com 30° à sombra!