sábado, 8 de setembro de 2012

"ni plus de temps, ni plus d'argent"

 
"Le premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, a annoncé, vendredi 7 septembre, de nouvelles mesures d'austerité pour 2013 au moment où le pays, sous assistance financière, peine à respecter ses engagements de réduction du déficit public.
M. Passos Coelho a annoncé en particulier une augmentation des cotisations à la sécurité sociale de la part des salariés des secteurs privé et public. En échange il a prévu une baisse des cotisations patronales afin de favoriser l'emploi, alors que le chômage dépasse déjà les 15 % de la population active.
"Le gouvernement a décidé d'augmenter les contributions à la Sécurité sociale du secteur privé à 18 %, ce qui nous permettra en contrepartie de réduire les cotisations patronales fixées également à 18 %", a dit le premier ministre dans une déclaration à la nation. Jusqu'à présent les cotisations des employés du secteur privé étaient de 11 % tandis que celles des entreprises s'élevaient à 23,75 %. "Nous ferons ainsi baisser considérablement les coûts du travail [...] et nous le ferons à un moment où la situation financière de nos entreprises est très fragile", a ajouté M. Passos Coelho.

Sa déclaration est intervenue alors que la troïka (UE-BCE-FMI), représentant les créanciers du Portugal, poursuit sa cinquième évaluation des réformes et mesures de rigueur mises en œuvre par le gouvernement de centre-droit en échange d'un plan de sauvetage de 78 millions d'euros, accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le FMI. Jusqu'à présent les évaluations successives de la troïka se sont toujours soldées par des satisfecit.
Mais l'austérité a contribué à une forte contraction de l'économie, 3,3 % au deuxième trimestre, alors que le gouvernement mise sur un recul de 3 % pour l'ensemble de l'année en cours. Parallèlement, le chômage a connu une hausse sans précédent et le gouvernement a prévu qu'il atteindrait l'année prochaine le taux record de 16 %. "Le chômage a atteint une dimension intolérable", a admis le premier ministre.

Le récession a également provoqué une nette diminution des recettes fiscales, et désormais l'objectif du gouvernement de ramener le déficit public à 4,5 % du PIB à la fin de l'année semble impossible à atteindre. Des représentants de l'opposition de gauche et divers observateurs ont recommandé au premier ministre d'obtenir de la troïka soit une aide supplémentaire soit des délais élargis pour rétablir la situation économique. Mais M. Passos Coelho a toujours rejeté ces idées, affirmant qu'il ne demanderait à ses créanciers "ni plus de temps, ni plus d'argent"." in Le Monde avec AFP |

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