"Une demi-heure durant, sur BFM TV* et RMC, les confessions de Jérôme Cahuzac font l'événement.
A l'heure du crépuscule, l'ancien ministre du budget, qui détenait un compte en Suisse, avoue à Jean-François Achilli, sa "folle" erreur, reconnaît sa "part d'ombre", "assume" son erreur et dit ce que ses amis lui demandaient de faire : il ne remettra plus les pieds à l'Assemblée nationale.
En le regardant, on repense à Dominique Strauss-Kahn, confessant en septembre 2011 à Claire Chazal, sur le plateau de TF1, "une faute morale" à propos de sa relation avec Nafissatou Diallo.
Les deux hommes appartiennent à la même sensibilité politique, ont les mêmes conseillers en communication, maîtrisent parfaitement le son et l'image. Ils cherchent leur rédemption dans le pardon télévisuel. C'est très américain et si peu français.
Humainement, l'exercice est réussi. Jérôme Cahuzac paraît aussi sincère que lorsque, ministre du budget, il assurait avec le même aplomb qu'il ne détenait pas de compte en Suisse. Il joue le repenti de la tête au pied.
Lui d'ordinaire cravaté se présente col ouvert, comme s'il s'était déjà projeté dans une autre vie, pourvu qu'on l'autorise à la mener. Lui d'habitude si sûr de lui bat sa coulpe à chaque question. Il prend toute la faute sur lui, dédouane François Hollande, à qui "il a menti", et ne mouille personne d'autre que lui.
A l'heure du crépuscule, l'ancien ministre du budget, qui détenait un compte en Suisse, avoue à Jean-François Achilli, sa "folle" erreur, reconnaît sa "part d'ombre", "assume" son erreur et dit ce que ses amis lui demandaient de faire : il ne remettra plus les pieds à l'Assemblée nationale.
En le regardant, on repense à Dominique Strauss-Kahn, confessant en septembre 2011 à Claire Chazal, sur le plateau de TF1, "une faute morale" à propos de sa relation avec Nafissatou Diallo.
Les deux hommes appartiennent à la même sensibilité politique, ont les mêmes conseillers en communication, maîtrisent parfaitement le son et l'image. Ils cherchent leur rédemption dans le pardon télévisuel. C'est très américain et si peu français.
Humainement, l'exercice est réussi. Jérôme Cahuzac paraît aussi sincère que lorsque, ministre du budget, il assurait avec le même aplomb qu'il ne détenait pas de compte en Suisse. Il joue le repenti de la tête au pied.
Lui d'ordinaire cravaté se présente col ouvert, comme s'il s'était déjà projeté dans une autre vie, pourvu qu'on l'autorise à la mener. Lui d'habitude si sûr de lui bat sa coulpe à chaque question. Il prend toute la faute sur lui, dédouane François Hollande, à qui "il a menti", et ne mouille personne d'autre que lui.
Il joue les bons petits soldats et ne commet aucune faute hormis celle-ci : annoncer qu'il a mis entre les mains de ses avocats le sort de ses indemnités d'ancien ministre. Six mois de traitement qui lui sont mécaniquement dus en vertu d'une loi organique qui date de 1958. Sauf à considérer qu'avec un compte en Suisse, il n'aurait jamais dû être ministre, ce que fait valoir Jean-Marc Ayrault, et ce que lui même reconnaît.
C'est cette petite faille qui fragilise toute sa posture de repenti, et rappelle que jusqu'au bout, il aura été tenté de revenir à l'Assemblée nationale, se battre, nier la gravité de sa faute et dénoncer au contraire l'acharnement dont il se sent victime.
Mais peut-être lui fallait-il l'œil de la caméra et cette catharsis publique pour ne plus être tenté par une nouvelle échappatoire. Si tel est le cas, la télévision aura trouvé ce soir une nouvelle utilité."
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