La démission du premier ministre Jacques Chirac, en 1976, a mené à la création du RPR, une formation gaulliste qui arrive en tête des intentions de vote, juste devant le Parti socialiste (PS), lors du premier tour des législatives de mars 1978. Lors du second tour, le RPR et l'UDF, une coalition favorable au président Giscard d'Estaing, obtiennent une majorité de sièges à l'Assemblée nationale. Ce succès de la droite met un frein aux ambitions de la gauche. Au cours des dernières années, celle-ci a été divisée par une remise en question du programme commun élaboré en 1972 entre le Parti communiste (PC) de Georges Marchais et le PS de François Mitterrand. Après le premier tour, une entente survient entre les deux formations qui ne réussissent toutefois à faire élire respectivement que 86 et 104 députés, ce qui les laisse nettement à court de la majorité. Le poste de premier ministre restera entre les mains de Raymond Barre, en fonctions depuis 1976."
Perspective Monde
«Et maintenant ?»
«...l'interminable campagne que nous avons connue depuis septembre n'a pas été de nature à rehausser l'estime des citoyens pour la politique professionnelle (...) le système politique a donné plus que jamais le sentiment de fonctionner en vase clos. Le langage politique est devenu le degré zéro du langage articulé. Les acteurs ont joué la pièce pour eux-même. Le public l'a bien senti. Il a opposé la plus totale indifférence aux coups de théâtre successifs, destinés à attirer son attention. Mais loin de réagir par la dépolitisation, il a voulu par tous les moyens affirmer sa présence. C'est le sens, je crois, de cette forte participation, qui ne vaut pas approbation. Au dernier moment, il a voté en majorité pour le moindre risque. Mais il n'est ni dupe, ni complice. Il est temps de rétablir le débat politique dans sa dignité, c'est-à-dire dans son existence, au lieu de l'aligner sur les procédés les plus infantiles du langage publicitaire. Messieurs de la politique, il ne faudra plus, non, plus jamais, traiter les Français en débiles profonds. La démocratie n'y résisterait pas, et de cette démocratie, vous êtes comptables devant nous.»"
«Et maintenant ?»
«...l'interminable campagne que nous avons connue depuis septembre n'a pas été de nature à rehausser l'estime des citoyens pour la politique professionnelle (...) le système politique a donné plus que jamais le sentiment de fonctionner en vase clos. Le langage politique est devenu le degré zéro du langage articulé. Les acteurs ont joué la pièce pour eux-même. Le public l'a bien senti. Il a opposé la plus totale indifférence aux coups de théâtre successifs, destinés à attirer son attention. Mais loin de réagir par la dépolitisation, il a voulu par tous les moyens affirmer sa présence. C'est le sens, je crois, de cette forte participation, qui ne vaut pas approbation. Au dernier moment, il a voté en majorité pour le moindre risque. Mais il n'est ni dupe, ni complice. Il est temps de rétablir le débat politique dans sa dignité, c'est-à-dire dans son existence, au lieu de l'aligner sur les procédés les plus infantiles du langage publicitaire. Messieurs de la politique, il ne faudra plus, non, plus jamais, traiter les Français en débiles profonds. La démocratie n'y résisterait pas, et de cette démocratie, vous êtes comptables devant nous.»"
Jacques Julliard in Esprit (France), avril 1978
«...un petit tour et puis s'en vont»
«...Un petit tour, en fait, car le 12 mars l'écart était faible en faveur de l'opposition, et le 19 il fut aisément comblé par des abstentionnistes du dimanche précédent, si bien (ou mal) que -petite consolation tout de même- on se retrouve rajeuni de quatre ou cinq ans : la majorité reste celle de 1973 et, vainqueur comme en 1974, Giscard est comme alors, paraît-il, le maître du jeu. On ne s'y attendait pas -il fallait bien croire les sondages puisqu'on les publiait- mais personne n'est vraiment surpris. Trop de gens, après tout, souhaitaient une telle happy end : la majorité, bien sûr, sauf peut-être Chirac qui n'aurait pas détesté apparaître comme le recours; et puis les communistes qui se sont tant évertués à «approfondir» l'union de la gauche que celle-ci en a perdu pied. Que la polémique du PC contre le PS ait été la cause au moins prochaine de la défaite de l'opposition, on l'a assez dit de tous les côtés et c'est trop évident pour y insister longuement.»"
S.A. in "Les Temps modernes" (France), avril 1978
Foi nesse 19 de Março de 1978, dia da segunta volta das eleições legislativas, que cheguei com a minha filha a Paris para recomeçar uma "nova vida" com o pai dela. A Joana, com pouco mais de um ano, reconheceu de imediato o pai que não víamos havia seis meses. O reencontro do pai e filha, em Orly, foi comovente.
A nossa noite de retrouvailles, na casa da Bastille, foi dramática. No dia seguinte separámo-nos. Faz hoje 34 anos.
Foi nesse 19 de Março de 1978, dia da segunta volta das eleições legislativas, que cheguei com a minha filha a Paris para recomeçar uma "nova vida" com o pai dela. A Joana, com pouco mais de um ano, reconheceu de imediato o pai que não víamos havia seis meses. O reencontro do pai e filha, em Orly, foi comovente.
A nossa noite de retrouvailles, na casa da Bastille, foi dramática. No dia seguinte separámo-nos. Faz hoje 34 anos.
Querida amiga
ResponderEliminarEmbora não entendendo verdadeiramente o que se terá passado, parece evidente que o seu afastamento deste país conta uma história de amor e política.
Uma mulher que viveu esses tempos "bem por dentro".
Há nas suas palavras uma nostalgia que nos leva a pensar que terá passado por momentos intensos e difíceis.
(Pareceu-me uma cena sublimada de filme)
E no entanto há tanta doçura no que escreve...
Minha Amiga, escreva, muito e mais.
ResponderEliminarExistem muitas histórias que precisam de ser contadas. Reveladas. Exorcisadas.
«momentos intensos e difíceis» (bem sei, bem sei...) sempre pontuam as nossas vidas plasmadas na história... Caramba! Como pode o tempo trazer lucidez para substituir a dor, serenidade para aplacar e dissolver a efervescência do instante e a espuma dos dias?... Que criaturas misteriosas somos nós?!...
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