quinta-feira, 8 de março de 2012

Les femmes


Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser
L’univers est un mystère
Que commente leur baiser


C’est l’amour qui, pour ceinture
A l’onde et le firmament,
Et dont toute la nature
N’est, au fond, que l’ornement


Tout ce qui brille, offre à l’âme
Son parfum ou sa couleur
Si Dieu n’avait fait la femme
Il n’aurait pas fait la fleur

A quoi bon vos étincelles
Bleus saphirs, sans les yeux doux
Les diamants, sans les belles

Ne sont plus que des cailloux

Et, dans les charmilles vertes
Les roses dorment debout
Et sont des bouches ouvertes
Pour ne rien dire du tout

Tout objet qui charme ou rêve
Tient des femmes sa clarté
La perle blanche, sans Eve
Sans toi, ma fière beauté

Ressemblant, tout enlaidie
A mon amour qui te fuit
N’est plus que la maladie
D’une bête dans la nuit

Victor Hugo (1802-1885)

"Si les femmes ont eu le droit de mourir pour faire avancer une démocratie nouvelle dans les révolutions arabes, il est urgent de leur accorder pleinement leurs droits civiques et d’abolir les discriminations dont elles sont victimes. Comme le rappelait Elisabeth Badinter ce matin sur France Inter ce que les femmes gagneront dans ces pays là vaudra pour toutes les femmes qui sont toujours "la moitié de la terre"".

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