Admiro a coragem e a sobriedade de George Papandreou. Fez o que humanamente lhe foi possivel para salvar a Grécia da situação dramatica em que se encontra. Sai envelhecido, esgotado, criticado e até odiado no seio do seu partido mas de cabeça alta. E um Senhor a quem rendo homenagem com este retrato feito por Dina Kyriakidou para a Reuters.
ATHENES, 7 novembre (Reuters)
"George Papandreou emporté par la crise de la dette
George Papandréou n'a pas eu assez de son flegme anglo-saxon et de son aisance dans les cercles du pouvoir européen pour sortir la Grèce d'une situation de quasi-faillite léguée par ses prédécesseurs.
Deux ans après son arrivée au pouvoir, le Premier ministre socialiste, héritier discret d'une tradition politique familiale plus exubérante, ne dirigera pas le prochain gouvernement de coalition annoncé dimanche par la présidence de la République.
Sa carrière politique a déraillé la semaine dernière avec le rejet de son projet de référendum sur le nouveau programme de renflouement du pays mis au point par l'Union européenne.
Papandréou a insisté sur le fait qu'il ne tenterait pas de s'accrocher au pouvoir, malgré un dernier vote de confiance remporté vendredi. "Mon poste est la dernière chose dont je me soucie. Peu importe même que je ne sois pas réélu. (...) Je n'ai jamais conçu la politique comme une profession", avait-il dit au parlement.
Au lieu de la "croissance verte" qu'il promettait à ses concitoyens en octobre 2009, après la victoire du Pasok aux élections législatives - 44% des voix, 160 élus sur 300 -, George Papandréou a infligé aux Grecs une cure d'austérité sans précédent qui lui a coûté sa popularité.
En mai 2011, 77% des Grecs ne lui faisaient plus confiance pour les sortir de leurs difficultés économiques. En octobre, 23% d'entre eux seulement avaient une opinion positive de leur Premier ministre.
"Nous sommes un pays au grand potentiel", expliquait George Papandréou en 2009 dans une interview à l'agence Reuters.
Mais peu après sa prise de fonctions, son gouvernement annonçait que le déficit budgétaire représentait 12,7% du produit intérieur brut, le triple des estimations du précédent gouvernement conservateur.
Cette 'bombe' a déclenché le début de la crise de la dette souveraine dans la zone euro.
REVOLTE AU PASOK
En mai 2010, George Papandréou a obtenu de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) un premier prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans en échange de 30 milliards d'euros de coupes budgétaires.
Le Premier ministre socialiste a engagé parallèlement une série de réformes drastiques pour lutter contre une évasion fiscale généralisée et trancher dans les effectifs de la fonction publique.
Les classes moyennes et populaires ont subi de plein fouet les baisses des salaires et pensions de retraite, tout en dénonçant l'impunité d'une élite politique et économique corrompue. Les grèves et manifestations se sont multipliées.
L'opinion a vu en outre dans le placement du pays sous tutelle de l'UE et du FMI, aux termes de l'accord conclu à Bruxelles le 27 octobre en échange d'un nouveau prêt de 130 milliards d'euros et d'un effacement de 50% des dettes détenues par les investisseurs privés, une atteinte insupportable à la souveraineté nationale.
Le Premier ministre a finalement vu s'étendre un vent de révolte dans son propre parti, qui pourrait expliquer en partie sa décision d'annoncer, à la surprise générale, un projet de référendum aux allures de coup de poker ou de suicide politique.
Toute sa carrière, George Papandréou, 59 ans, a dû faire ses preuves au sein d'un Pasok encore nostalgique de son père Andréas, figure tutélaire de la formation pendant deux décennies. Et il lui aura fallu trois élections législatives pour battre son vieux rival conservateur, Costas Caramanlis.
George Papandréou porte le prénom de son grand-père qui après de longues années de gouvernement de droite, a dirigé un cabinet centriste de 1963 à 1965.
Le fils de celui-ci, Andréas, fondateur du Pasok (Mouvement socialiste panhellénique), est devenu lui-même Premier ministre en octobre 1981, et ce pratiquement jusqu'à son décès en 1996, hormis une parenthèse conservatrice dans les années 1990.
C'est contre cet héritage très lourd que George Papandréou a lutté pour perpétuer la tradition familiale tout en rompant avec l'image de son père, un franc-tireur qui avait le don d'irriter les Occidentaux et de malmener les conventions avec de tumultueuses histoires d'amour.
JOGGING ET VELO
Né aux Etats-Unis, où son père s'était établi dans les années 1950 et enseignait à l'université, George Papandréou parle couramment l'anglais, mais aussi le suédois, la famille ayant émigré au Canada et en Suède sous la dictature des colonels (1967-74). Les Grecs se sont fait un plaisir de se moquer de ses fautes de langage... en grec.
Il a été épargné par les affaires de corruption et les intrigues qui ont éclaboussé la majeure partie des hommes politiques grecs, en premier lieu son père.
Elu député pour la première fois fin 1981, lors de la vague socialiste qui vit le Pasok pour la première fois grand vainqueur d'un scrutin législatif, celui que les Grecs surnomment "Yorgakis" a occupé des fonctions gouvernementales secondaires jusqu'au milieu des années 1990.
Il a ensuite soutenu de tout son poids Costas Simitis, successeur d'Andréas Papandréou, qui a fait de lui son ministre de l'Education puis des Affaires étrangères.
Choisi par Simitis pour emmener le Pasok aux législatives de 2004, en partie à cause de son nom, Papandréou a dû surmonter deux échecs, cette année-là puis en 2007, et s'imposer dans un parti gangrené par les dissidences.
George Papandréou cultive l'image d'un homme calme et réfléchi, adepte du jogging et du vélo, loin des canons machistes entretenus par nombre d'hommes politiques grecs. Il est marié à Ada, ingénieur dans l'aéronautique, dont il a une fille. Il a un fils d'une précédente union.
Passionné par les nouvelles technologies, George Papandréou compte quelque 47.000 "amis" sur le réseau social Facebook. Ils étaient 18.000 il y a deux ans.
(Eric Faye, Grégory Blachier et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)"
ATHENES, 7 novembre (Reuters) - par Dina Kyriakidou
As similitudes com a "nossa crise" são tão grandes que aconselho a ler, também na Reuters, a: "chronologie de la crise de la dette en Grèce"